Tantôt surnommé « l’homme aux semelles de vent », tantôt « le poète maudit », Arthur RIMBAUD est un poète qui composera la majeure partie de son Œuvre entre 1870 et 1874-75, soit quand il était adolescent et à l’aube de l’âge adulte… C’est dire son intelligence précoce !
Cette année, en cours de Français, nous avons travaillé autour de sa première œuvre Cahiers de Douai qui regroupe 22 poèmes traitant de ses désirs d’émancipations, ses révoltes et ses fugues sans oublier son engagement prononcé contre Napoléon III, entre autres…
Et en guise de projet de fin de séquence, notre professeur nous a permis de rencontrer un jeune artiste slameur et poète, spécialiste de Rimbaud et capable de mettre ses textes en voix ! Ca paraît banal mais ce n’est pas si évident de déclamer un texte qu’on croit pourtant connaître … Alors avec Ferdinand, venant de Lille les mercredi 20 et jeudi 21 novembre, nous avons pu s’essayer au RAP et au SLAM à partir des textes d’Arthur RIMBAUD. D’abord, il a fallu trouver, par groupe, une musicalité RAP ou SLAM et poser les mots aux bons moments. Devant un public plutôt conséquent, nous avons pris le micro et avons rendu hommage à celui qui nous a accompagnés durant tout le début d’année … Mais, ça ne s’est pas arrêté là … ! M. GRESSIER avait quelque chose en tête. Après avoir compris l’univers des textes de RIMBAUD, il a fallu que nous aussi, nous composions notre propre texte, en écrivant sur le voyage, les premières amours, l’adolescence, l’engagement … De mèche avec Ferdinand, notre texte a été mis en voix, lui aussi, sur une nouvelle musique !
Fiers du travail accompli, les deux jours se sont terminés avec une surprise énorme … Notre prof lui-même s’est aussi essayé à l’exercice ! Il avait composé son propre poème pour nous dire MERCI de l’avoir suivi dans ce beau voyage aux côtés d’un jeune homme qui, définitivement, restera ancré en nous … Merci beaucoup cher …Arthur !
Les élèves de 1ère B & de 1ère D
Poème de M. GRESSIER :
« On dit bien souvent qu’on est des révoltés
M. GRESSIER (Prof de Lettres – le 21 novembre 2024)
Ou qu’on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans !
Mais au fond, on n’est que des adolescents
Avec nos doutes, nos bagages et nos qualités.
Chers élèves, rappelez-vous ce jour-là !
Sur St Martin, il faisait un grand froid
Et vous souriiez, et moi, je souriais de même
Car notre aventure, chaque jour, on sème !
Oh la la ! que d’histoires splendides j’ai rêvées !
En vous voyant tous ainsi évoluer,
Quel voyage magnifique je fais en rêvant,
Pour aujourd’hui, merci à Ferdinand !
1ère B, 1ère D, tout ce qui compte, après tout, c’est le Français,
Parce qu’on peut vraiment se libérer,
Dans ce buffet du vieux temps, gardons le meilleur,
Avec Rimbaud, Prévert, Eluard, mais quel bonheur !
Permettez-moi pour terminer,
De saluer votre authenticité,
Décidément, il avait peut-être tort, l’homme aux semelles de vent,
Car qu’est-ce que qu’on est sérieux à dix-sept ans ! »



